Formation au dispositif d’Évaluation des établissements

Une dizaine de tutelles différentes ont participé les 29, 30 juin et 1er juillet à la première formation organisée par l’URCEC sur une thématique d’actualité : l’évaluation des établissements. Un dispositif pour le moins récent qui implique de réexaminer les fondamentaux de l’exercice et notamment de la visite de tutelle avec l’éclairage particulier de la démarche déployée par l’état depuis un an.

Animée par Jean-Pierre Labes, cette formation répartie sur trois journées a été rythmée par autant d’interventions qui ouvraient les différentes séquences de travail. Monsieur Frédéric Brévart, IA – IPR de l’académie des Hauts-de-France a reposé les fondamentaux, explicitant les ambitions de l’évaluation des établissements, les modalités et conditions censées y concourir et partageant enfin, un bilan des réalisations de cette première année. Il est intéressant de noter que la participation des établissements à ce dispositif d’évaluation a le mérite de questionner le rapport que la tutelle entretient aux questions proprement pédagogiques, parfois un peu délaissées.

Dans la continuité, Marc Segarra, délégué de tutelle, est intervenu pour expliciter l’inscription du dispositif dans la culture du réseau La Salle des Frères des écoles chrétiennes. Cette approche invite à un travail d’identification et de déclinaison des caractères singuliers de nos charismes spécifiques en critères afin qu’ils favorisent l’adoption d’un même outil d’auto-évaluation pour l’ensemble des établissements du réseau en question. De fait, la tutelle peut ainsi se trouver appelée à réexaminer ses pratiques habituelles de visite et à envisager une articulation avec le mouvement impulsé par la démarche d’évaluation.

Enfin, Julien Pulicari, délégué de tutelle des Foyers de Charité, précédemment directeur de CFA sur Grenoble, a évoqué la façon d’inscrire l’évaluation dans une stratégie d’établissement. Comment en définitive transformer une obligation contrainte en outil de développement ou comment inscrire l’évaluation dans un process d’amélioration continue incluant un plan d’action stratégique ?

Ces différentes contributions ont contribué à nourrir la réflexion personnelle des participants et alimenté un certain nombre de travaux d’application ou d’analyse. S’il est encore prématuré de tirer les conclusions du travail réalisé, il apparaît clairement que la tutelle ne peut pas rester absente du processus d’évaluation des établissements scolaires. Au fond, cette dynamique d’évaluation oblige à réexaminer nos postures de tutelle et à revisiter certaines de nos pratiques.