Marie Rivier, une nouvelle sainte française — Union des Réseaux Congréganistes de l'Enseignement Catholique

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Marie Rivier, une nouvelle sainte française

La liste des saints français s’allongera bientôt. Le Vatican a annoncé, lundi 13 décembre, la reconnaissance d’un miracle attribué à la bienheureuse Marie Rivier, ouvrant ainsi la voie à sa canonisation.

La liste des saints français s’allongera bientôt. Le Vatican a annoncé, lundi 13 décembre, la reconnaissance d’un miracle attribué à la bienheureuse Marie Rivier, ouvrant ainsi la voie à sa canonisation.

La religieuse, fondatrice des sœurs de la Présentation de Marie, est une figure peu connue du grand public. Née en 1768 à Montpezat-sous-Bauzon (Ardèche) et morte en 1838 à Bourg-Saint-Andéol, elle fut une figure du XVIIIe siècle.

Réputée dès l’enfance pour sa piété, elle est victime à l’âge de 2 ans d’un accident la privant de l’usage de ses jambes, mais parvient à marcher de nouveau, dix ans plus tard. Une guérison attribuée par l’Église à un miracle, après que la fillette eut invoqué Notre-Dame-de-la-Pitié. Elle fonde dès l’âge de 18 ans une école pour s’occuper des enfants et de leur éducation – une préoccupation qu’elle conservera sa vie durant. Elle est en particulier convaincue que l’école est le meilleur moyen d’évangéliser les enfants et les jeunes.

Lors de son homélie à l’occasion de sa béatification, le 23 mai 1982, Jean-Paul II avait souligné que « l’ardeur de son apostolat » frappait « tous ses contemporains, pendant et après la Révolution française ». En effet, la religieuse, surnommée la « femme apôtre » par Pie IX, fonde son premier convent à Thueyts, puis à Bourg-Saint-Andéol, en pleine Terreur.

« Elle veut “former de bonnes mères de famille” »

« On reste frappé par son audace, sa ténacité, sa joie expansive, son courage “prêt à remplir mille vies”, poursuivait alors Jean-Paul II. Bien des difficultés auraient pourtant été de nature à la décourager : l’infirmité de son enfance jusqu’à sa guérison un jour de fête de la Vierge, un manque de croissance physique, une santé toujours déficiente durant les soixante-dix années de sa vie, la misère de l’ignorance religieuse qui l’entourait. »

« Non seulement elle réunit les jeunes filles, mais elle veut “former de bonnes mères de famille”, convaincue du rôle évangélisateur des familles et de l’importance de l’initiation religieuse dès la petite enfance », se félicitait également le pape polonais.

À sa mort, le 3 février 1838, 350 religieuses poursuivent son œuvre, dans 141 maisons. La date de sa canonisation n’a pas été annoncée par le Vatican.

La Croix du mardi 14 décembre 2021