2 février : Journée de la Vie Consacrée — Union des Réseaux Congréganistes de l'Enseignement Catholique

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2 février : Journée de la Vie Consacrée

L’Église universelle fête le 2 février la Présentation de Jésus au Temple de Jérusalem. C’est ce jour-là qu’à la demande du pape saint Jean-Paul II, nous prions pour tous les membres de la vie consacrée : vierges consacrées, moines et moniales, religieux et religieuses, instituts séculiers, familles spirituelles et les sociétés de vie apostolique.

MESSAGE DE LA CONFÉRENCE DES RELIGIEUX ET RELIGIEUSES DE FRANCE 

Tenir bon et garder l’Espérance 

Le contexte actuel des gros titres des dernières nouvelles du monde, de la société et de l’Église peut apparaitre comme une invitation au découragement et à baisser les bras, déçus et impuissants. Sous nos yeux, la soi-disant loi de Murphy semble être en vigueur : « Tout ce qui est susceptible d’aller mal ira mal ». Dans la vie consacrée, en plus, nous ajoutons à ce panorama sombre deux autres nouvelles « anciennes » : nous sommes moins nombreux et plus âgés.

En être conscient, c’est déjà prendre du recul : nous n’acceptons pas de « normaliser » une situation de déclin. Certes, nous ne pouvons pas en rester-là, mais c’est déjà un premier pas. Il semble souvent que nous devions toucher le fond pour réagir, comme si la raison ou la planification ne suffisaient pas et que nous devions ressentir le besoin vital de recentrer nos choix. Mais alors, ces temps troubles qui nous sont donnés de vivre, ne peuvent-ils pas devenir des kairoi, des temps d’opportunité ?

C’est justement dans ce contexte-là (et non pas malgré lui, si nous croyons vraiment à l’incarnation de Dieu), que nous sommes appelés à tenir bon et à garder l’espoir. Et comment le faire, sans tomber dans la naïveté ? Probablement, il ne suffit pas de répéter les mêmes réponses ni les mêmes inerties du passé. Pour ce faire, deux questions me semblent importantes : Que devons-nous laisser mourir ? Que devons-nous laisser naître ? Sans doute, le plus difficile, et aussi le plus nécessaire, c’est de commencer à nommer ce que nous devons abandonner de notre mentalité, de nos pratiques, de notre façon de regarder la réalité, de nos interlocuteurs habituels… et peut-être même de nos images de Dieu.

Nous pourrons alors accueillir l’inattendu de Dieu, comme les deux anciens de l’évangile, Syméon et Anne. Saurons-nous, comme eux, regarder dans les yeux la fragilité de l’Enfant ? Saurons-nous y découvrir le salut et la lumière pour les peuples ?

Avec nos sœurs et nos frères en humanité, nous sommes appelés à être les uns pour les autres témoins d’espérance. De cette espérance dont le monde et l’Église ont tant besoin.

Bonne fête de la vie consacrée !

Fr. Pere Ferré, mariste
Secrétaire général adjoint de la CORREF

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