Les jeunes ont-ils encore envie de changer le monde ? — Union des Réseaux Congréganistes de l'Enseignement Catholique

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Les jeunes ont-ils encore envie de changer le monde ?

Le baromètre Jeunesse&Confiance est publié tous les ans depuis 2015 par VersLeHaut, en partenariat avec l’institut de sondage Opinionway. Sa récurrence dans le temps – nous présentons cette année la 8ème édition – en fait un outil précieux pour suivre les tendances à l’œuvre, à court et moyen termes. Grâce à ses trois collèges – jeunes, parents, chefs d’entreprise – ce baromètre permet de confronter les regards sur des réalités partagées : rapport à la société, à l’avenir, à l’école…

Face aux incertitudes, la proximité comme bouclier

Un monde incertain

Crise ukrainienne, crise climatique, crise du Covid, crise économique en perspective... L'avenir des jeunes est sous le signe de l'inconnu. Dans ce contexte, le rapport à l'avenir est marqué par l'incertitude et une difficulté à se projeter.

En tout cas en France : à la question de savoir s'ils pensent qu'ils auraient plus de chances de réussir hors de France, 51% des jeunes répondent par l'affirmative, un rebond de 7 points par rapport à l'année précédente.

Ainsi, les jeunes de toutes tranches d'âge partagent le même rapport à leur avenir : ils sont optimistes à 73%, en baisse de deux points par rapport à l'année précédente. Ce qui laisse penser que c'est bien l'avenir qui inquiète, plus que la situation présente.

La famille : valeur refuge

Si l'horizon s'assombrit, les jeunes sont nombreux à pouvoir compter sur leur famille, ils sont même une écrasante majorité dans ce cas : 88%. Un niveau comparable à celui atteint dans les éditions précédentes.

Il y a une certaine corrélation entre le soutien familial et la confiance dans l'avenir : 79% des jeunes qui considèrent qu'ils peuvent compter sur leur famille sont optimistes, soit 6 points de plus que la moyenne des jeunes interrogés.

Les parents sont aussi ceux qui incarnent le mieux l'engagement pour les trois collèges interrogés (jeunes, parents, dirigeants) : dans les 3 cas, au moins un répondant sur deux cite les parents comme "acteurs incarnant le mieux l'engagement". Ce qui paraît confirmer l'importance revêtue par la famille comme repère face aux incertitudes. Mais aussi comme paravent contre des difficultés sociales qui ne trouvent pas toujours de prise en charge institutionnelle. On peut deviner en creux le rôle joué par des aidants familiaux, par exemple.

Paradoxalement, les jeunes interrogés sont aussi plus nombreux à citer les militants ou bénévoles comme incarnant l'engagement.

L'école, dernier commun ?

La confiance dans l'école reste à un niveau élevé. Sur un item en particulier, la confiance des jeunes n'a jamais été aussi élevée : ils sont 54% à considérer que le système éducatif français est un facteur de réduction des inégalités sociales. D'ailleurs, si on fait exception du rebond dû à "l'effet Samuel Paty" en 2020, tous les items sauf un sont au plus haut depuis le début du baromètre.

On peut penser que l'insistance portée sur l'école dans le débat public, en particulier dans le cadre de la campagne pour les élections présidentielle et législatives, joue sur l'importance accordée à cette institution.

Cela va en tout cas à rebours de la vision de l'école comme à bout de souffle et incapable de remplir ses missions, qui paraît parfois dominer certains discours publics.

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